Arlus vous propose son Test de Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven. Nous remercions Square Enix pour cette opportunité.
Préambule
Sorti à l’origine sur la Super Nintendo en 1993, le titre n’avait jamais dépassé les frontières du Japon. N’ayant jamais joué à cet opus, c’est pour moi une totale découverte. Mais connaissant un peu l’univers des SAGA, notamment pour avoir fait l’excellentissime Saga Frontier 2, je ne suis pas totalement novice dans ses mécaniques, que nous verrons plus en détail lors de ce test.
Gameplay
Étant un remake, le jeu conserve les bases de l’opus original avec son système de combat au tour par tour. Cependant, à l’instar du remake de Secret of Mana, les ennemis sont désormais visibles à l’écran. Vous pouvez obtenir un avantage en les frappant avec votre épée avant le combat, mais il est également possible de subir un malus si un ennemi vous prend par surprise. Contrairement à d’autres jeux, se faire surprendre ici a une grande importance, car cela brise votre formation de combat.
Vous avez la liberté de déterminer votre formation. Au début, seules deux formations sont disponibles, comme la formation “chacun pour soi”, où aucun personnage ne bénéficie de bonus ou malus. Plus tard, vous débloquerez d’autres formations, comme la formation en “croix” : vos cinq héros sont disposés en croix, offrant au personnage à l’avant un bonus d’attaque, mais le rendant aussi plus facilement ciblé, tandis que celui en arrière (troisième ligne) est rarement pris pour cible. À vous donc de décider de la meilleure stratégie en fonction de votre équipe.
Justement, parlons de l’équipe : vous pouvez avoir jusqu’à cinq héros dans votre groupe. Au départ, durant une sorte de tutoriel, elle sera imposée, mais vous aurez rapidement la liberté de choisir vos membres en fonction de vos préférences de jeu. De nombreux héros seront prêts à vous aider, et il faudra là aussi être stratégique dans vos choix.
Vous pourrez choisir parmi de nombreuses classes, allant du classique mage et guerrier lourd/léger à des archers et des classes plus exotiques comme les nomades ou les croisés, offrant ainsi une grande variété.
À l’image de Saga Frontier 2 ou de Final Fantasy II, l’adage “c’est en forgeant qu’on devient forgeron” prend tout son sens ici. Plus vous utilisez une compétence, plus elle progresse en niveau. De plus, à force d’utilisation, vous aurez la possibilité d’apprendre de nouvelles compétences (indiquées par une icône d’ampoule).
Bref, le gameplay est extrêmement riche et varié, et je n’en ai qu’effleurer la surface. Il reste encore bien des aspects à découvrir, mais je vous laisse le plaisir de les explorer.
Graphisme :
Square Enix brille souvent avec ses jeux en HD-2D et ses licences plus récentes. Cependant, ici, le choix s’est porté sur une 3D plus simple. Attention, ce n’est pas péjoratif, mais le jeu porte le poids des années avec un moteur qui commence à montrer ses limites. On remarque parfois des textures un peu floues, et les mouvements de certains monstres, lorsqu’ils sont éloignés de quelques mètres, peuvent sembler saccadés.
Mais est-ce vraiment des graphismes époustouflants que l’on attend d’un JRPG, surtout d’un remake très peu connu en dehors du Japon ?
Mis à part ces quelques détails, le jeu ne souffre d’aucun ralentissement. Les graphismes, bien que simples, font amplement le travail, surtout dans un jeu où l’histoire prime avant tout.
Les animations des personnages en combat sont agréables, tout comme les effets de particules des sorts magiques, qui ajoutent une touche visuelle plaisante.
Bande son :
Encore une fois, remake oblige, Square Enix a fait un excellent travail en proposant une option que certains studios négligent : la possibilité de basculer entre la bande-son classique et la version remasterisée. Une fonctionnalité bienvenue qui ravira les puristes autant que les nouveaux joueurs.
En ce qui concerne la musique elle-même, le jeu propose environ une trentaine de pistes. Certaines d’entre elles sont particulièrement entraînantes, notamment celles qui accompagnent les combats contre les boss, que j’ai trouvées particulièrement réussies. Ces morceaux apportent une intensité et une ambiance qui renforcent l’immersion dans l’univers du jeu.
Histoire :
Vous en avez l’habitude, et pour ne rien changer, je ne vais pas vous divulgâcher l’histoire. Cependant, je peux vous en raconter les balbutiements et aborder un aspect du gameplay que je trouve particulièrement important. Je ne sais pas si le jeu est une suite directe du premier opus, ne l’ayant pas joué, donc je ne peux me prononcer là-dessus.
Le jeu vous plonge dans un monde où, selon la légende, sept héros se manifestent pour sauver le monde et restaurer l’ordre lorsque celui-ci bascule dans le chaos. Mais vous découvrirez rapidement que tout ne se passe pas exactement comme la prophétie l’annonce. En effet, au lieu de sauver le monde, les sept héros deviennent ses némésis, contribuant à plonger la planète dans un chaos encore plus grand. Un jour, l’un de ces sept héros débarque sur les terres de votre père, bouleversant l’équilibre de votre région.
Au début de l’aventure, vous incarnez Gérard, le fils de Léon, seigneur d’une des régions du monde. Comme mentionné précédemment, un aspect crucial du jeu concerne la manière dont le gameplay et l’histoire se croisent.
Votre héros n’est ni immortel ni le centre éternel de l’univers. En fait, si vous avez déjà joué à SaGa Frontier 2, vous comprenez peut-être déjà ce concept. Votre protagoniste évolue, grandit, vieillit, et finit par mourir, nécessitant de passer le flambeau à ses successeurs. Le jeu se déroule donc sur plusieurs générations, chaque personnage apportant une nouvelle perspective et enrichissant la trame narrative.
En somme, tout comme son gameplay, l’histoire du jeu est riche et captivante, vous plongeant dans une aventure évolutive où le destin se réinvente constamment.