Close

Connexion

Close

Register

Close

Lost Password

Kingdom Come Deliverance 2

Nous adressons un immense merci à PLAION pour la copie du jeu pour pouvoir réaliser le test de Kingdom Come Deliverance 2 ! Votre soutien nous permet de vous proposer toujours plus de contenus de qualité.

Kingdom Come: Deliverance 2, que j’appellerai dorénavant KCD2 (parce que soyons honnêtes, c’est bien plus simple), est la suite directe des événements du premier opus. Avoir joué à ce dernier est un avantage certain, mais pas une obligation, comme nous le verrons plus tard dans le test.Le jeu est disponible sur toutes les consoles de la génération actuelle, mais j’ai choisi d’y jouer sur PlayStation, modèle “FAT”. Pourquoi cette précision ? Nous y reviendrons également plus bas dans le test.

Prêt à vous lancer dans une aventure épique ?!

Test de Kingdom Come Deliverance 2
Prêt à vous lancer dans une aventure épique ?!

Un gameplay exigeant mais immersif

Rigide ? Daté ? Complexe ? C’est certainement ce que bon nombre de joueurs non habitués vous diront. Pourtant, si le gameplay semble parfois sacrifié au profit de l’immersion… est-ce vraiment un défaut ? Tout dépend du point de vue ! Personnellement, j’adore ce type de jeu et ses mécaniques exigeantes, qui me font totalement oublier la notion du temps une fois plongé dans l’aventure.

Vous incarnez Henri, mais je reviendrai plus en détail sur son histoire un peu plus tard dans ce test. Comme dans de nombreux jeux de rôle, vous commencez en bon à rien. Et oui, ici, pas de héros surpuissant dès les premières minutes ! Il vous faudra forger votre personnage (et l’expression est parfaitement choisie, étant donné qu’Henri est le fils d’un forgeron, ahah !).

Parmi les grandes nouveautés de Kingdom Come: Deliverance 2, la forge occupe une place de choix. Désormais, vous pouvez fabriquer toute une variété d’objets, allant du simple fer à cheval aux armes de combat que vous pourrez ensuite utiliser.

Cette mécanique ajoute une couche supplémentaire d’immersion en vous permettant d’exploiter pleinement les compétences d’Henri, fils de forgeron. De plus, c’est un excellent moyen de gagner de l’argent, car les forgerons du jeu seront toujours prêts à acheter vos créations.

Une fonctionnalité qui s’intègre parfaitement à l’univers du jeu, renforçant encore son côté réaliste et simulatif.

C’est en forgeant que nous devenons forgeron (ça tombe bien, Henri est fils de forgeron).
C’est en forgeant que nous devenons forgeron (ça tombe bien, Henri est fils de forgeron).

L’évolution du personnage repose sur un principe simple mais réaliste : c’est en pratiquant que l’on progresse. Plus vous maniez l’épée, plus votre compétence en combat s’améliore, vous débloquant ainsi des techniques passives et actives. Il en va de même pour toutes les autres disciplines : archerie, équitation, vol, éloquence… chaque action effectuée a une conséquence directe sur votre progression et façonne véritablement votre personnage.

Mais un personnage complexe implique aussi un monde complexe (même si je n’aime pas forcément cette expression). Chaque PNJ suit une routine bien définie, du lever au coucher du soleil. Un marchand, par exemple, se lèvera à une certaine heure, prendra son repas, ouvrira son stand, discutera avec les clients, puis fermera boutique à la fin de la journée. Ce monde est organique et tourne avec ou sans vous. Que vous interveniez ou non, la vie continue son cours, et c’est précisément ce qui rend cet univers si vivant.

Ce réalisme impacte également l’éloquence et la réputation, qui jouent un rôle clé dans vos interactions. Si vous avez une bonne éloquence et une réputation respectable, vous pourrez négocier des prix avantageux avec les marchands. En revanche, si votre réputation est mauvaise ou si vous manquez de charisme, attendez-vous à payer plein tarif, voire à être mal reçu.

La ville de Kuttenberg est encore beaucoup plus grande que celle de Rattay dans le premier.

Test de Kingdom Come Deliverance 2
La ville de Kuttenberg est encore beaucoup plus grande que celle de Rattay dans le premier.

Des combats exigeants et réalistes

Comment parler du gameplay sans évoquer les combats, qui figurent parmi les éléments les plus redoutés… et les plus gratifiants ! Ici, vous n’êtes rien au départ. Un duel contre un simple bandit représente déjà un exploit. Contre deux ? Il faudra prier pour que la chance soit de votre côté. Contre une bande entière ? Prenez vos jambes à votre cou !

Contrairement à d’autres jeux où les ennemis attendent gentiment leur tour pour attaquer, ici, ils adoptent des stratégies :

  • Les archers restent en retrait pour vous harceler à distance.
  • Les combattants au corps-à-corps vous foncent dessus.
  • Certains essaieront même de vous encercler pour vous piéger.

Quant à l’archerie, oubliez les tirs assistés avec une visée automatique ! KCD2 propose une archerie réaliste, sans réticule de visée. Autrement dit, vous devrez tirer au jugé, et autant dire qu’au début, vos flèches risquent d’aller partout… sauf sur votre cible !

Les combats (surtout au début) sont toujours aussi exigeants !
Les combats (surtout au début) sont toujours aussi exigeants !

L’importance de l’apparence et du comportement

Autre aspect intéressant du jeu : votre apparence et votre hygiène ont un véritable impact sur les interactions sociales. Allez parler à un noble en haillons crasseux, avec des vêtements puants et tachés de sang, et il vous fera au mieux une réflexion désobligeante, au pire, il refusera de vous adresser la parole. Évidemment, si vous avez une négociation à mener, partir avec un tel handicap ne vous facilitera pas la tâche !

Une gestion du crime plus poussée

Une nouveauté de KCD2 concerne la fouille et les vols. Vous pouvez toujours fouiller les coffres ou entrer dans des maisons, même sans rien prendre. Mais attention ! Si le propriétaire vous surprend en train de fouiner, il viendra vérifier ses affaires. Et si un objet manque, il préviendra immédiatement les gardes.

Si ces derniers vous croisent, ils pourront exiger de vous fouiller sur-le-champ. Et s’ils trouvent un objet volé ? Amende salée et pilori garantis !

Le système de crimes a reçu une attention toute particulière avec cette suite.

Test de Kingdom Come Deliverance 2
Le système de crimes a reçu une attention toute particulière avec cette suite.

Une immersion totale… mais exigeante

Kingdom Come: Deliverance 2 ne fait aucune concession sur son immersion, quitte à dérouter certains joueurs habitués aux RPG plus accessibles. Ici, tout s’apprend par la pratique, les interactions sont réalistes et impactantes, et les combats exigent patience et maîtrise. Un jeu exigeant, mais qui offre une expérience d’une rare authenticité pour les amateurs d’aventures médiévales.

Visuellement, Kingdom Come: Deliverance 2 marque une véritable évolution par rapport au premier opus. Le jeu tourne sous un moteur graphique amélioré, offrant un niveau de détail bien supérieur, que ce soit pour les environnements, les personnages ou les effets de lumière.

Les paysages médiévaux sont absolument splendides, avec une végétation plus dense, des villages plus vivants et des effets climatiques plus convaincants. Les forêts sont plus immersives que jamais, avec une gestion de la lumière naturelle impressionnante. Traverser une forêt à l’aube, avec le brouillard qui se dissipe lentement sous les rayons du soleil, est une expérience à couper le souffle.

Comme à l’époque, les tanneries se trouvent à l’écart.
Comme à l’époque, les tanneries se trouvent à l’écart.

Les villes et villages ont également bénéficié d’un soin particulier. Chaque bâtiment est riche en détails, et les textures sont plus fines, ce qui rend l’exploration encore plus agréable. On sent que chaque lieu a été conçu pour refléter fidèlement l’ambiance de l’époque, avec des marchés animés, des rues boueuses et des châteaux imposants.

En termes de modélisation des personnages, l’amélioration est notable, même si certaines animations restent un peu rigides par moments. Les visages sont plus expressifs, notamment lors des dialogues, ce qui améliore l’immersion et l’attachement aux personnages. Même si parfois la synchronisation labiale est discutable. 

Les effets de lumière et d’ombres dynamiques renforcent également la beauté du jeu. La lumière traverse les ouvertures des maisons, châteaux, les torches vacillent dans les donjons sombres, et les tempêtes transforment le paysage en un véritable chaos de boue et de pluie battante.

Ici, les lumière traversante à la levé du jour dans une taverne.
Ici, les lumière traversante à la levé du jour dans une taverne.

Si Kingdom Come: Deliverance 2 brille par son immersion visuelle et son souci du détail, il souffre néanmoins de problèmes techniques qui peuvent parfois casser l’expérience.

L’un des soucis les plus fréquents est le pop-in de textures : certaines surfaces apparaissent floues ou ne se chargent pas entièrement à distance, pour ensuite s’afficher correctement uniquement lorsque l’on s’en approche. Ce problème, lié à une gestion agressive du LOD (Level of Detail), est particulièrement visible sur les bâtiments et les décors complexes.

Du pop-in, parfois très rapproché.

Test de Kingdom Come Deliverance 2
Du pop-in, parfois très rapproché.

Autre bug rencontré : la présence d’artefacts graphiques dans le ciel. Il arrive parfois d’observer des lignes étranges ou des scintillements, ce qui est probablement dû à du Z-fighting (un chevauchement de textures mal géré) ou à un skybox glitch, où certaines parties du ciel semblent mal rendues.

Mais le plus gênant reste l’apparition de textures manquantes. À plusieurs reprises, certains éléments du décor, comme un pont en bois, n’avaient tout simplement pas de plancher ! Résultat : je marchais dans le vide… sans tomber. Bien que cela ne rende pas le jeu injouable, ces incohérences peuvent nuire à l’immersion et rappeler que KCD2 aurait mérité un peu plus de finition avant sa sortie.

Alors, j’avance ou pas ?
Alors, j’avance ou pas ?

Bien sûr, il est probable que ces problèmes soient corrigés à l’avenir avec des mises à jour, mais en l’état, ils peuvent être frustrants pour les joueurs en quête d’un monde sans failles techniques.

Une immersion sonore remarquable, mais quelques couacs techniques

Ici encore, les équipes de Warhorse Studios ont accompli un travail impressionnant. Tout comme les graphismes, l’ambiance sonore fourmille de détails, renforçant l’immersion dans ce monde médiéval vivant.

En village, vous pouvez écouter les conversations des passants, et parfois, cela vous donnera même des indices sur des objets cachés ou des rumeurs intéressantes. Un menuisier est en train de couper du bois ? Vous l’entendrez de loin, vous indiquant ainsi qu’un charpentier se trouve dans les environs.

Les tavernes, quant à elles, sont animées en fonction de l’heure de la journée. Après tout, le monde de KCD2 est organique, et en plein après-midi, les habitants ont autre chose à faire que de boire ! C’est pourtant le lieu idéal pour écouter des ragots, des bruits de couloir, et parfois même assister à une dispute qui dégénère en bagarre !

Les désaccords peuvent souvent se résoudre avec les poings.

Test de Kingdom Come Deliverance 2
Les désaccords peuvent souvent se résoudre avec les poings.

Des sons de combat d’une intensité impressionnante

Là où le jeu brille particulièrement, c’est dans le réalisme des affrontements. Que ce soit le choc des lames qui s’entrechoquent, le bruit sourd des armes à feu médiévales ou encore le chaos sonore d’une bataille de grande envergure, chaque son participe à l’immersion et renforce la tension des combats.

Les affrontements de masse sont d’ailleurs d’une qualité sonore saisissante : entendre les épées frapper les boucliers, les cris des soldats, les flèches fendant l’air et les tirs d’arquebuses résonner sur le champ de bataille est un véritable régal auditif. Ces moments sont parmi les plus spectaculaires du jeu, et leur rendu sonore joue un rôle clé dans cette impression de réalisme et de brutalité.

Un doublage en VF inégal… et quelques bugs gênants

Le jeu est entièrement doublé, et autant en parler tout de suite : la version française est très inégale. Certains PNJ bénéficient d’un doublage excellent, qui renforce l’attachement aux personnages, tandis que d’autres… eh bien, on dirait parfois une IA sans âme. Heureusement, le studio a déjà annoncé un patch correctif prévu pour mars, visant à améliorer les doublages les plus ratés.

Mais un autre problème plus gênant existe : les voix qui changent aléatoirement de langue. Il m’est arrivé, dans une même session, d’enchaîner trois PNJ :

  • Un premier avec un doublage impeccable en français,
  • Un deuxième (marchand) qui m’a parlé en allemand, avec des sous-titres également en allemand,
  • Un troisième qui, lui, parlait carrément en anglais !
Ici, un problème de texte en allemand, avec des voix parfois en anglais.
Ici, un problème de texte en allemand, avec des voix parfois en anglais.

Autant dire que l’immersion en prend un sacré coup… Heureusement, ce bug ne semble concerner que des personnages secondaires, sans réel impact sur le scénario.

Enfin, certains dialogues et musiques semblent parfois saccadées sans raison, que ce soit en mode Performance ou Fidélité. Espérons que ces problèmes seront également corrigés dans les prochaines mises à jour.

Vous incarnez Henri, fils d’un forgeron, dans la Bohême médiévale. KCD2 reprend directement après les événements du premier épisode (d’ailleurs, je vous rappelle que ce dernier est régulièrement en promotion sur les différents stores et qu’il reste excellent, malgré des graphismes un peu datés).

Mais revenons à notre histoire : suite aux événements du premier opus, vous vous liez d’amitié avec un jeune seigneur local, Hans Capon, qui est envoyé en mission pour porter une missive dans une ville voisine. Ce sera également votre nouveau terrain de jeu.

Une introduction spectaculaire qui annonce la couleur.
Une introduction spectaculaire qui annonce la couleur.

Et vous, dans tout ça ? Eh bien, vous n’êtes pas grand-chose, si ce n’est son garde du corps. Arrivés non loin du château où vous devez vous rendre, vous êtes arrêtés par les chevaliers du seigneur local, dirigés par leur capitaine Thomas, qui vous rappelle que vous êtes, en théorie, des ennemis. Heureusement, il vous laisse repartir librement. Mais la journée étant trop avancée pour atteindre le château avant la nuit, vous décidez de faire une halte au bord d’un lac avec votre escorte.

Cependant, tout ne se passe pas comme prévu. Alors que vous vous êtes éloigné du campement, une troupe de hors-la-loi attaque et massacre vos compagnons sous vos yeux. Vous voilà traqué aux côtés de Hans Capon, et cette fuite effrénée fait office de tutoriel, tout en vous remémorant habilement les événements du premier épisode.

Après avoir échappé à vos assaillants, vous ferez la rencontre de nombreux personnages, acceptez quelques petits boulots, et finirez même par passer sur le pilori (une expérience peu glorieuse, mais marquante). C’est d’ailleurs à ce moment-là que Hans Capon décide de se séparer de vous, marquant la fin de cette introduction.

La fierté d’Hans Capon est mise à rude épreuve.

Test de Kingdom Come Deliverance 2
La fierté d’Hans Capon est mise à rude épreuve.

Vous voilà donc seul, sans le sou, sans équipement, sans alliés… et même sans compétences. Il ne tient qu’à vous de réécrire votre propre histoire et de façonner le destin de votre personnage. De nombreuses quêtes variées, des personnages mémorables, des trésors cachés, et bien d’autres mystères vous attendent… mais ça, ce sera à vous de le découvrir !

Un regard d’expert sur l’authenticité du jeu

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la fidélité historique des armes, armures et bâtiments présents dans Kingdom Come: Deliverance 2, je vous recommande cette vidéo YouTube d’Olivier, chef du département Ancien du musée de l’Armée. Il y analyse en détail les éléments du jeu sous un prisme historique, ce qui permet d’apprécier encore plus le travail de reconstitution effectué par les développeurs.

Un codex riche et illustré.

Test de Kingdom Come Deliverance 2
Un codex riche et illustré.

Conclusion

Malgré quelques défauts techniques et une rigidité qui pourra rebuter certains, Kingdom Come: Deliverance 2 m’a offert une aventure incroyablement immersive. C’est un style de jeu et une époque que j’affectionne particulièrement, et j’ai pris un immense plaisir à parcourir ce monde médiéval vivant, où chaque décision et chaque action ont une véritable importance.

De plus, le tutoriel est bien pensé et propose un résumé efficace des événements du premier opus. Ainsi, même si vous n’avez pas joué à Kingdom Come: Deliverance, vous pourrez vous lancer dans cette suite sans trop de craintes et profiter pleinement de cette expérience unique.

Côté performances, le jeu tourne en mode Fidélité à 30 FPS et en mode Performance à 60 FPS. Grâce à ma TV compatible VRR, j’ai même pu atteindre jusqu’à 80 FPS, offrant une fluidité bienvenue dans un jeu aussi immersif.

L'avis du testeur

les plus

  • Une immersion exceptionnelle grâce à un monde vivant et une reconstitution historique fidèle
  • Un gameplay exigeant mais gratifiant, où chaque compétence se développe naturellement avec la pratique
  • Des combats réalistes et intenses, renforcés par un sound design saisissant

les moins

  • Des bugs techniques encore présents, avec des textures manquantes et des artefacts visuels
  • Un doublage VF inégal, avec des voix parfois robotiques et des soucis de langues qui changent en plein dialogue

Partager cet article

À propos de l'auteur

Fan de RPG, je m'évade dans des mondes imaginaires remplis d'aventures épiques. Pour moi, les jeux de rôle sont une passion sans limites, une source d'inspiration et de créativité.

Consultez également

0
0

    Répondre

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Les champs obligatoires sont marqués *

    Merci d'avoir soumis votre commentaire !