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Interview de Gros Nenesse

Aujourd’hui, je vous partage l’interview de Gros Nenesse, un passionné de jeux vidéo qui teste de nombreuses petites consoles rétro.

Le jeu vidéo, c’est une formidable occasion, pour les feignants comme moi, de vivre des aventures en toute sécurité, dans le confort d’un bon fauteuil, avec un frigo à proximité. C’est aussi une excellente opportunité de pratiquer une activité passionnante même lorsque l’on est seul. J’aime beaucoup d’autres types de jeu ou de loisirs : le karting, le bowling, les jeux de société, le Scrabble… mais toutes ces activités prennent du sens uniquement à plusieurs. Le jeu vidéo offre tellement d’expériences solitaires riches et variées qu’elle s’impose comme mon loisir numéro 1.

Depuis quelques années, je suis globalement déconnecté de l’actualité jeu vidéo. Non pas qu’elle soit inintéressante, mais mon mode de vie actuel fait que j’ai beaucoup moins de temps à consacrer au jeu vidéo. Alors quand la mise à jour d’un jeu dure deux heures et le tuto une, je préfère revenir à ce que je considère comme l’âge d’or du média : les années 90. Attention, je ne dis pas que c’était mieux avant, juste que le côté immédiat, intuitif et souvent simple des jeux de l’époque s’accorde mieux avec mon temps libre actuel. 

Et puis, les années 90 c’était l’âge d’or de l’arcade, un type de jeux que je regardais à l’époque, les yeux remplis d’étoiles, mais frustré par le peu de temps auquel je pouvais y jouer. Aujourd’hui, je procède à une énorme session de rattrapage, en redécouvrant ces jeux, grâce aux possibilités actuelles comme l’émulation ou les rééditions. 

Quand on parle de sa passion, ça va toujours bien !

Quand je parle de jeux vidéo, je me fais appeler Gros Nenesse, j’ai 44 ans, j’habite dans un petit coin de nature perdu dans les Vosges, je travaille dans l’image au sens large, j’aime les chats et boire une bonne bière en regardant les vaches.

J’ai commencé en 2015 en présentant des jeux d’arcades méconnus en me déguisant en paysan bourru. Petit à petit, j’ai étoffé la chaîne avec d’autres formats comme des let’s play et des tests de matériel (consoles portables, manettes, périphériques et tout autre appareil dédié au jeu vidéo en général).

Je devais avoir 11 ans, il s’agissait de la toute première Game Boy. J’adorais le côté portable et la possibilité de pouvoir changer de jeu, ce qui n’était pas possible sur les jeux électroniques type Game & Watch.

Depuis 1985 : je jouais sur la Coleco Vision de mon frangin, c’était juste dingue à l’époque de se dire qu’on pouvait agir sur ce qu’il se passait à l’écran ! Les jeux étant plutôt difficiles, je me concentrais principalement sur le seul jeu accessible : les Schtroumpfs !

Ça reste un point de vue personnel, mais je pense que le jeu vidéo n’a un réel intérêt que lorsqu’il est joué. Cela peut paraître évident dit comme ça, mais dans le retrogaming, je croise beaucoup trop souvent des personnes qui, par nostalgie ou par intérêt, se contentent d’amasser et de stocker des jeux et des consoles de leur jeunesse, sans jamais les bouger de leurs étagères. Je trouve ça plutôt triste, et tellement éloigné de la raison d’être de ces objets !

Beaucoup… sûrement trop d’ailleurs ! Je suis passionné par le dessin depuis tout petit, j’ai longtemps rêvé d’être dessinateur de B.D., mais la réalité économique du métier m’en a dissuadé. J’aime aussi beaucoup la photo, le cinéma, les ballades en forêt, le design automobile, les champignons, la musique symphonique et j’en oublie sûrement !

Aucun. J’ai un rythme de vie qui fait que je n’ai plus le temps ni l’envie de suivre l’actualité du jeu vidéo. Je découvre souvent les hits un ou deux ans après leur sortie, lorsque leur succès est déjà bien installé. Je n’ai d’ailleurs plus de console récente à la maison, si je joue à un jeu actuel, c’est sur PC. Toutes mes machines récentes sont dédiées à l’émulation.

J’adore les jeux de baston typés arcade, en particulier les Street Fighter. J’apprécie aussi beaucoup les jeux de bagnole, soit bien bourrins à la Need for Speed, soit plus pointus façon rallye. Du coup, j’apprécie pas mal Capcom.

Lancez-vous, vous n’aviez rien à perdre, sinon un peu de temps. Partager sa passion peut être vraiment gratifiant si vous trouvez votre public, mais également frustrant si ça ne marche pas. Soyez-y préparés et ne créez pas du contenu pour de mauvaises raisons (succès, argent…), ça s’en ressentira sur le résultat final.

J’admire le travail d’Edward sur sa série Retro Découverte. Le format a évolué d’une manière incroyable et ressemble aujourd’hui à une webserie. Je trouve ça chouette de faire cohabiter avec autant de talent le jeu vidéo et la fiction !

Faites gaffe à certains « spécialistes » du jeu vidéo. Vous savez, ceux qui vous disent quel jeu il faut apprécier quand on est un « vrai » passionné et ceux qu’il faut éviter lorsque l’on a un minimum de bon goût. Faire une partie de Candy Crush sur son téléphone, c’est du jeu vidéo. Jouer en ligne à Call of Duty aussi. Pratiquer le speedrun, faire du scoring, refaire un RPG pour la 20ème fois, jouer sur du matos d’origine sur un écran immonde, émuler une borne d’arcade, jouer à des jeux moddés… tout ça, C’EST du jeu vidéo.

Notre média est varié, propose des expériences infinies, pour tous types de publics, il touche tout le monde et moi, je trouve ça beau… n’en déplaise à une certaine élite autoproclamée.

Je vous laisse avec cette photo exceptionnelle reçue de ce cher Gros Nenesse.
Je vous laisse avec cette photo exceptionnelle reçue de ce cher Gros Nenesse.

Un immense merci à Gros Nenesse pour cette interview de grande qualité. Son expertise et sa passion pour les jeux vidéo rétro ont rendu cet échange aussi enrichissant que captivant.

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1 Commentaire

  1. Superbe article, un gars qui respire la passion du rétro.
    Et j’adore sa photo, j’ai bien rigolé ! Ahah

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